Le jeu est mon point de départ, un objet de recherche plastique où je puise tout mon vocabulaire artistique. Il devient un imagier qui explore ses multiples facette, engageant à la fois le corps et l'esprit.

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Ici, je me concentre sur la notion de chute, qu'elle soit physique ou symbolisée par la chute de tissus, comme vestiges d'histoires, que je refuse de laisser disparaître, des mémoires à préserver coûte que coûte, la mienne et celle des autres.

La chute des corps évoque la notion d'échec, de perte, mais aussi la perspective d'un autre monde. Des fragments se reconstituent, se réassemblent, dans un cycle perpétuel de chutes et de renaissances sous l'action du temps et du "faire". Un rapport de force s'établit entre le geste et le matériau, tandis que l'esprit se libère et révèle ses détours, ses sinuosités, ses contours, ses biais.

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De cette confrontation naissent des chimères plastiques, alliances de mondes extérieurs et intérieurs. Elles donnent à voir ce que l'on montre et ce que l'on porte en soi, ce qui constitue un individu et sa relation à l'autre : un environnement naturel et culturel observé à travers le prisme d'un événement imminent, une chute probable ou possible.